Quelques conseils pour l'Ethiopie
Je vous donne ici quelques avis et quelques conseils sans grande prétention pour organiser votre voyage en Ethiopie.


Le tour opérateur :
Nous avons fait le choix de passer par une agence locale. On aurait pu se débrouiller seul, mais il n’est pas possible de louer une voiture sans chauffeur (il faut faire tout un bazar pour repasser le permis de conduire, etc… bien trop compliquer). On aurait donc du avoir de toute façon un conducteur avec la voiture et par conséquent passer par une agence. Et c’était aussi un moyen de rendre notre voyage plus « sur » (c’était le premier voyage en Afrique de ma mère – il fallait la ménager). Voila pourquoi on est parti en agence.

On a exclu les agences françaises, qui sont hors de prix et qui passent au final par une agence locale. On ne fait payer qu’un intermédiaire en plus. Le seul avantage est que les obligations légales (annulations, etc…) d’une telle agence restent sous régime français ce qui peut rassurer certaines personnes.
On trouve beaucoup d’agences disponibles (mais seulement 3-4 montés par des francophones). Pour faire mon choix, j’utilise souvent les forums de voyages et les commentaires des internautes. Mais pour l’Ethiopie, j’ai remarqué que bon nombre de commentaires postés sont des « arnaques ». Ce sont les agences elles-mêmes qui se font passer pour des internautes (ou payent carrément des agences spécialisés dans la web-réputation et l’utilisation frauduleuse de faux commentaires. ). Pour ma part, j’ai donc volontairement éliminé les agences qui revenaient un peu trop souvent dans les discussions sur les forums, et dont les avis étaient émis par des intervenants peu fiables. Avec des pratiques commerciales aussi peu scrupuleuses, ces telles agences ne méritent que de couler.
Ensuite, le mieux est de téléphoner à l’ambassade de France en Ethiopie (à Addis Abeba) pour vérifier avec eux le sérieux des différentes agences que vous avez sélectionnées.
Notre choix s’est porté sur « La Terre d’Ethiopie », et nous n’avons eu aucun regret. Le patron est un ancien militaire français, qui a monté une petite entreprise sérieuse. Je n’ai aucun doute sur leur compétence (et je n’ai bien sur aucune « action » chez eux ). Les tours sont totalement personnalisables. Ils ont toujours répondu rapidement à mes demandes, et il n’y a eu aucun problème d’organisation. Exactement ce que l’on demande à une agence.
Plus que l’agence, c’est bien souvent le guide qui nous accompagne au quotidien qui est la clé de réussite d’un voyage ou de son échec. Notre guide s’appelait Fuad (malheureusement, il n’a pas d’email ou de téléphone direct). Il est clair que si je devais refaire un voyage, je repasserai par la même agence en demandant expressément Fuad en tant que guide. Il a été particulièrement serviable et à su montrer son pays sous son meilleur jour. Je vous conseille vous aussi de demander de passer avec lui. Vous ne serez pas déçu.

En deuxième conseil, je vous suggère de réserver un tour qu’avec la location de voiture + les hôtels + le guide et de ne pas réserver les visites et la nourriture. Vous payerez vous-mêmes durant le voyage. Ce n’est vraiment pas cher, et surtout, vous avez la possibilité de rajouter ou d’enlever des excursions en fonction des opportunités. Si vous prenez un all inclusive, vous allez avoir l’impression de vous faire avoir si vous devait mettre la main à la poche pour vous rendre à une cérémonie qui n’était prévue à la base par exemple (il est impossible à l’avance de savoir ce que vous verrez en chemin). Et en plus, vous n’aurez pas la possibilité d’aller manger où vous voulez.



Remarque sur les « associations locales » et les guides locaux :
Déjà, qu’est ce que c’est ?
Les agences locales sont une invention du gouvernement. Pour palier au chômage excessif des jeunes diplômés, le gouvernement a créé ces agences locales. En gros, ils ont formés très très rapidement les jeunes au business du tourisme et les ont autorisés à monter des agences officielles et proposer des services aux touristes (de guide notamment).
L’idée est bonne, la réalisation beaucoup moins. Le problème principal est qu’il n’y a aucun contrôle et que les jeunes ont des dérives mafieuses (oui j’ose le mot ). Ils verrouillent le système et ils essayent de forcer les touristes à utiliser leurs services coute que coute et à des prix très variables (et à la tête du client en plus). Cela va du petit mensonge sans grande gravité, à des intimidations physiques sur les chauffeurs/guides qui accompagnent les touristes et qui les conseillerait « mal » (on l’a vu !!!). En plus, la qualité du service est très variable : autant on a eu des guides locaux intelligents et délivrant de nombreuses informations intéressantes, autant on a surtout eu droit a de vrais nazes Et avec aucune idée de ce qu’attend un touriste européen lambda.

Quand les prendre ?
Pour ma part, ils me semblent indispensables pour le sud du pays et les visites des peuplades. Il y a beaucoup de langues et votre guide ne peut toutes les connaitre. Qui plus est, les guides locaux sont issus des tribus et peuvent plus facilement nous faire visiter leurs villages ou tout simplement parler de leur culture. On a aussi « droit » aux guides locaux pour la visite des marchés. Dans ce cas là, je dirai que si le guide est intéressant, ça vaut le coup, sinon on gaspille son argent (mais ça, on ne le sait qu’à la fin)
Par contre, ces guides me semblent complément inutiles pour « visiter » un paysage (chute du Nil ou le parc simien). De même pour visiter un site archéologique, vous avez de grandes chances de tomber sur quelqu’un qui en connaitra moins que la préface de votre guide papier. Pour ma part, j’éviterai aussi.

Maintenant, comment les refuser ??? Parce que dire que l’on ne veut pas de ses services ne suffit pas !!!
En vérité, ce n’est pas trop dur. Primo, c’est vous qui devez parler, en aucun cas votre guide. Vous devez dire que c’est votre deuxième voyage en Ethiopie et que vous avez déjà visité le site il y a quelques années et que donc vous ne voulez pas de guide cette fois-ci. Et deuxio, si on vous pose la question, vous êtes en auto-organisation et la personne qui vous accompagne n’est pas un guide, mais simplement le chauffeur du véhicule, fourni avec la location de voiture. En tout logique, cela suffit pour la plupart des agences locales et elles ne vous embêteront pas plus que ça. S’ils insistent, ayez déjà préalablement discuté avec votre guide sur ce qui est vraiment obligatoire et ce qui ne l’est pas et n’hésiter pas à demander à voir le supérieur.



La sécurité en Ethiopie :
Une grande question et une interrogation légimitime au vue de ce que l’on peut entendre en France sur l’Afrique. Et bien RAS. On a eu aucun sentiment d’insécurité ni aucun moment de tensions. Il faut bien sur rester prudent comme dans n’importe quel pays, et respecter les consignes de votre guide qui lui sait reconnaitre les situations dangereuses. Mais on est à mille lieux de ce que l’on entend en France.



Les hôtels en Ethiopie :
C’est l’Afrique, on ne peut pas s’attendre à de bonnes prestations. Donc prenez votre mal en patience.
Voici ce que vous devez faire à chaque fois que vous arrivez dans une nouvelle chambre : vérifier l’électricité, et qu’il y a de l’eau qui coule de la douche (cela ne suffit pas du lavabo, rien ne dit que ce sont les mêmes tuyaux ou que tout simplement il y ait assez de pression pour la douche), et aussi bien pour l’eau froide que pour l’eau chaude. Ils ont pour habitude de couper les cumulus en journée (vérifier qu’il est allumé).
Si vous avez la possibilité, éviter au maximum les chambres situées dans les étages : plus vous êtes haut et moins vous aurez de pression. Il faut aussi savoir que bien souvent, il n’y a pas de système de réservation fiable et que les meilleures chambres sont données au premier arrivé. Donc plus vous arrivez tôt dans la journée, meilleures sont vos chances.
Et n’hésitez pas à refuser une chambre de suite et à en demander une autre. Si l’eau ne marche pas, non, ca ne marchera pas mieux en soirée, même s’ils vous assurent du contraire et qu’ils envoient quelqu’un de suite (ca fait certainement des années que c’est en panne, y a aucune raison pour que ça soit réparer spécialement pour vous ! ).
Le gros problème du personnel des hôtels est qu’ils ne vous diront jamais non et qu’ils vous disent qu’ils vont tout réparer, même si le problème ne peut pas être résolu. Donc prenez le plus rapidement possible la décision de changer de chambre. C’est le plus simple.
Et dernier conseil, ne vous dites jamais que vous allez prendre votre douche après le repas. Si vous avez de l’eau avant le repas, prenez votre douche immédiatement, rien ne dit que la ville entière ne sera pas privée d’eau 1 heure plus tard ou bien que les clients de l’hôtel n’auront pas vidé le réservoir d’eau (qui ne sera re rempli que le lendemain )


Argent :
La vie sur place coute très peu cher. Il n’y a que dans les hôtels haut de gamme que vous retrouverez des prix européens. Ne changez donc pas trop d’argent, vous pouvez manger pour 3-4 euro par jour.
Vous aurez besoin souvent de petites coupures de 1 birr. Dés le début du voyage, allez dans une banque et changer 2 billets de 100 en billets de 1. Ils ont l’habitude. Ensuite, faites des petits paquets de 2 ou 5 birr pour les distribuer facilement (et en gardant dans la poche)


Visite des tribus :
Voici comment se déroule habituellement une visite d’un village.
Votre guide va en premier discuter avec le responsable du village (en gros, l’homme le plus âgé présent sur place) pour négocier la visite et voir déjà s’ils veulent bien. Le prix se discute un petit peu, mais ils sont raisonnables.
Une fois le prix convenu, on peut se promener dans le village – le responsable du village répondant à vos questions On est suivi bien sur par la moitié de la population. Il y a la possibilité de visiter une maison, mais pour cela, il faut payer le propriétaire de la hutte en plus. Quand vous pénétrerez dans la hutte, 15 personnes rentreront aussi avec vous
Il est bien sur possible de faire des photos. C’est gratuit pour tout ce qui est maison et photos grand angle (même si plusieurs personnes sont dessus). Et pour les portraits, le prix est d’environ 2 birr par personnes (pour 2-3 déclenchements). Certaines tribus demandent beaucoup plus (5 birr LA photo chez les Mursis).
Une fois la visite finie, vous payez le chef du village et voilà !!


Photographie :
Ce pays est très poussiéreux et le matériel deviens vite sale . J’ai du laver à l’éponge mon sac en rentrant de voyage et nettoyer attentivement tout mon matériel.
Pour les photos de portraits, je vous conseille vivement le flash externe même par grand soleil, afin d’éclairer le visage. Les photos étant payantes (et avec le flash, difficile de faire mine que vous n’avez pas déclenché ), on ne peut pas trop se permettre de faire plusieurs essais. Je vous conseille donc de vous servir de votre compagne pour affiner vos réglages pour ensuite prendre vos photos des tribus.






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